Le Negative SEO, qu’est-ce que c’est ?
Le Negative SEO, c’est en quelque sorte le côté obscur du référencement naturel : une série de techniques utilisées par des référenceurs sans scrupules pour inciter Google à altérer le positionnement de certaines pages web… voire même à les pénaliser alors que leurs webmasters n’ont rien fait pour le mériter ! Cette forme de piraterie SEO peut devenir un vrai problème lorsque des internautes malveillants la retournent contre vous. Voici en quoi elle consiste et comment lutter contre.
SEO et Negative SEO
Le référencement naturel a ses méthodes officielles et officieuses. Du côté officiel, il y a le respect des réglementations édictées par les moteurs de recherche et le travail sur l’expérience utilisateur – par exemple assurer l’aspect mobile friendly d’un site web pour que Google ET les internautes soient pleinement satisfaits.
Du côté officieux, il y a le Black Hat SEO. Des méthodes de filou qui vont booster artificiellement le positionnement d’une page web en usant de leviers que Google désavoue. Ça ne fonctionne que sur le court terme, mais un site pénalisé peut rapidement être remplacé par dix autres. Le Black Hat, c’est l’hydre de l’Herne : coupez une tête et il en repousse immédiatement une autre.
Le principe du Negative SEO évolue dans un tout autre univers, du côté obscur de la Force. Il consiste concrètement à user de méthodes et de techniques condamnables pour faire en sorte que des pages ciblées soient pénalisées et/ou expulsées des premiers résultats sur Google, tout en valorisant (en parallèle) des contenus positifs pour les pages que l’on souhaite remonter. Très utile quand on cherche à éliminer des contenus embarrassants… ou quand on veut couler le référencement d’un concurrent !
Les techniques du Negative SEO
En matière de Negative SEO, les techniques utilisées sont aussi variées qu’efficaces. Elles témoignent du fait que le panel des actions répréhensibles est malheureusement souvent plus vaste que celui des méthodes « propres ». Entre autres :
- L’envoi de faux trafic vers un site web (sous forme de bots) pour invalider les statistiques et compliquer les prises de décision stratégiques ;
- L’envoi massif de Spam intelligents sur une boîte de réception pour la neutraliser (un service client, par exemple) ;
- Le Negative Branding qui vise à corrompre une e-réputation (avec les dégâts que l’on sait sur l’image de l’entreprise et de ses marques) ;
- Le contenu dupliqué, pour faire en sorte que Google pénalise une page innocente dont le contenu a été copié-collé sur une autre page mieux rankée ;
- La création de liens toxiques : des backlinks de mauvaise qualité qui pointent vers les pages d’un site web, incitant Google à dégainer sa pénalité Pingouin.
Ce ne sont là que des exemples de Negative SEO. Les Dark Référenceurs déploient des miracles d’inventivité pour pourrir consciencieusement la vie des sites web qui n’ont rien demandé à personne, sous prétexte de favoriser un concurrent ou d’éliminer un point de vue disruptif.
Et le référencement naturel n’est pas seul concerné par le Negative SEO : une technique diabolique consiste à cliquer sur les annonces sponsorisées d’une entreprise pour augmenter artificiellement son taux de clic, et donc le coût de ses mots-clés ! Conséquence ? Le budget AdWords de la victime devient astronomique et/ou (en fonction des plafonds de dépenses que l’entreprise a stipulés) sa stratégie d’acquisition ad hoc est rendue inopérante.
Quels sont les moyens de se prémunir contre ces méthodes ?
Heureusement, le bon samaritain n’est pas impuissant face à une attaque de Negative SEO. Des méthodes et des outils sont mis à disposition des victimes pour enrayer les conséquences de ces procédés déloyaux, comme…
- L’installation de filtres personnalisés sur ses outils Analytics afin de limiter les effets du faux trafic ;
- Le fait d’éviter les contacts directs par email et de privilégier les formulaires avec Captcha, histoire d’installer une protection supplémentaire ;
- Le contrôle des sources et des contenus dupliqués ;
- La suppression des liens toxiques créés après vérification complète, en se servant de l’outil de désaveu de Google et en contactant les webmasters des domaines référents.
Ces pare-feux restent toutefois assez limités et ne stopperont pas un vilain petit canard digital ayant la motivation et les moyens de casser votre e-réputation en mille morceaux. Il peut alors être nécessaire de confier les clés de son référencement à une agence spécialisée, afin qu’elle s’occupe de faire le ménage… et espérer que Google prenne un jour des mesures rigoureuses pour punir le Negative SEO et ses utilisateurs !